Le champ patrimonial et sa fabrique urbaine en Asie du Sud-Est

Auteur(s): 
Adèle Esposito-Andujar, Charles Goldblum, Nathalie Lancret, dir.
Date de parution: 
2020 trimestre 4
Résumé: 

Lieux d’inscription des sociétés humaines dans la durée, les villes présentent aussi ce paradoxe d’être, dans la modernité, lieu et vecteur du changement. À cet égard, l’idée de protection du « patrimoine urbain » entretient une relation complexe avec les forces de transformation, voire de destruction, qui agitent les villes contemporaines. Concernant l’Asie du Sud-Est, c’est d’abord sous les auspices de l’archéologie et de la monumentalité que les objets et espaces bâtis ont été sélectivement reconnus comme patrimoine. Cependant, depuis les années 1980, le domaine relatif au patrimoine bâti s’est ouvert aux centres anciens des villes vivantes et, plus récemment, à la dimension villageoise et paysagère des territoires environnant les grands sites archéologiques. En phase avec l’évolution des conceptions du patrimoine promues par l’UNESCO et à la faveur des politiques de mise en valeur touristique des territoires, la diffusion des conceptions et des pratiques du patrimoine à l’échelle de l’Asie du Sud-Est se traduit par la mise en place de nouveaux dispositifs institutionnels, techniques, langagiers aussi – objets de débats sur fond d’effacement des traces des centres et sites historiques au profit des transitions urbaines. L’Asie du Sud-Est présente ainsi un contexte particulièrement approprié pour mener une réflexion sur la constitution du champ patrimonial dans ses dimensions territoriale et urbaine, ses tendances et ses tensions, sans négliger ses ambiguïtés. Tel est l’objet des six articles composant le présent numéro, ceux-ci gravitant autour des thèmes suivants : Le patrimoine en situation de projet ; Les mots du patrimoine à l’épreuve de la traduction ; Acteurs, « passeurs » et démarches participatives.

ISBN: 
9791032002865
Nombre de pages: 
260
20,00 €