Droit nucléaire
- Recherches Administratives
Les déchets sont le produit de la transformation d’une chose, ce qui reste et qui est inutilisable, sauf peut-être en art, où quelques artistes utilisent des déchets pour faire des oeuvres qui témoignent et qui dénoncent. L’activité humaine produit en permanence des déchets, on en trouve dès qu’apparaissent les « premiers hommes ». Mais nos civilisations, marquées par plusieurs révolutions industrielles et techniques, en produisent beaucoup plus qu’auparavant, avec la question du traitement de ces déchets.
Les déchets sont de diverse nature et appellent donc, selon les cas, des solutions très différenciées. Les déchets ménagers sont les plus nombreux, les plus encombrants, et les Français sont très bien placés dans ce « tableau de déshonneur » pour la production de tels déchets. Les déchets hospitaliers, pharmaceutiques, industriels, soulèvent, les uns et les autres, des problèmes particuliers appelant des solutions adaptées.
Tel est aussi le cas des déchets que l’on va appeler, pour simplifier, les « déchets nucléaires ». Ces déchets nucléaires appellent à la fois une réflexion et une politique, pour diverses raisons. Tout d’abord ils existent, il faut donc s’en occuper, on ne peut pas faire la « politique de l’autruche », faire comme s’ils n’existaient pas, quelle que soit la position que l’on adopte à l’égard du « nucléaire ». Ensuite il faut distinguer entre les déchets nucléaires en raison de l’une de leurs caractéristiques majeures, la radioactivité. Celle-ci n’est pas du tout la même selon la nature des déchets en question et ne décroît pas de la même manière dans le temps. Certains déchets, ceux à haute activité et à vie longue, soulèvent des problèmes inédits, car il faut envisager des politiques sur des générations et des générations.
Quels sont ces problèmes, et comment y faire face, tel est l’objet de cet ouvrage, qui reprend les interventions d’un colloque organisé par l’université de Nîmes.
- Disponible