Du trans : avenir ou impasse ?

Auteur(s): 
Yannick Butel & Louis Dieuzayde, dir.
Date de parution: 
2018 trimestre 4
Résumé: 

Ce huitième numéro est consacré au préfixe Trans. D’un usage courant au XIXe siècle et sans emploi autre que linguistique, le préfixe « trans » apparaît comme l’un des marqueurs du XX-XXIe siècle, au point qu’il pourrait avoir un impact conceptuel à même de nous aider à réfléchir la complexité aussi bien en arts que dans les relations que le monde entretient à l’œuvre d’art.
On parle ainsi de transpoétique, de transesthétique, de translinguistique, de transémiotique, de transgenre, de transculturel, de transmédial… et l’art n’étant pas étranger aux mouvements des sociétés, on voit se développer les idées de transculturel, de transnational, de transpolitique, de transcommunication, de transvirtuel, de transsubjectivité, de transfiguration, de transmigration, de transhumanisme…
Comme une contagion le « monde est en passe d’assumer de ne plus être autre que trans ».
Et chacun de ces substantifs recomposés semble désigner une nouvelle forme, un nouvel état. C’est-à-dire, une histoire en mouvement où un modèle historique se décompose et/ou se recompose en un modèle dérivé.
Par-là, la notion de « trans » induit l’idée d’un passage, d’un mouvement qui permet de penser un prolongement, une variation ou une mutation, une dérivation, une continuité sous une forme différente, un glissement sémiotique autant qu’une nouveauté sémantique…
Soit la représentation d’un nouveau modèle d’évolution où les figures de centre et de périphérie seraient concurrencées par des configurations qui privilégient la déportation, la translation, l’écart… à la rupture.
Éminemment politique in fine, l’usage du « Trans » dans la langue induit une approche renouvelée des modes de production et des modes de perception/réception des activités humaines et des réalisations artistiques.

ISBN: 
9791032001943
Nombre de pages: 
120
15,00 €