Égo-graphie de l’art (notre contemporain)

Auteur(s): 
Yannick Butel, Louis Dieuzayde, dir.
Date de parution: 
2023 trimestre 4
Résumé: 

Mis au ban pour participation à la déconstruction, poursuivi pour attentat contre le beau, atteinte au sublime, accusé de n’être que placement et blanchiment d’argent, condamné pour élitisme, entendu pour incitation à nuire au chef-d’œuvre… l’art contemporain ne cesse d’être inquiété par le tribunal du bon sens et du bon goût qui lui reproche moult défaillances et « haut(r)es » trahisons. Qui partagera ce descriptif émettra un verdict sans appel : « l’art contemporain, c’est nul ». Un effort de réflexion permettrait, pour filer le paradigme judiciaire, de « faire appel ». Sans doute, l’art contemporain ne se destine pas à la jouissance du sujet. En d’autres termes, l’art contemporain entretient un lien ténu à la frustration du désir de jouir. Il ne fait pas jouir, « pas jouir tout le monde ». Fin de l’orgasme collectif donc !Bien, mais alors que penser de tout cela et de ce que l’on pourrait appeler « la centritude du sujet » qui conduit, in fine, à poser qu’il n’y a d’œuvre que parce qu’il y a de l’ego satisfait, de l’égo qui jouit (celui de l’artiste comme celui du spectateur) ? Que penser de cette centralité du sujet et de ce « tout à l’égo » qui semble s’être mis en place au dépend de l’œuvre dans l’art contemporain ? Et, mais encore, la « centritude du sujet » se réduit-elle à la jouissance ? Il doit bien y avoir des marges, y compris dans le centre, à l’intérieur de l’égo ! Il doit tout de même bien y avoir d’autres manières d’ergoter…

ISBN: 
9791032004920
Nombre de pages: 
120
15,00 €