Giono et Stendhal
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Aucun écrivain n'échappe aux définitions réductrices. Après la publication du Hussard sur le toit en 1951, la critique salua la métamorphose de Giono en "romancier stendhalien". Certes, l'auteur des grands romans cosmiques d'avant-guerre donnait à son héros, Angelo Pardi, certains traits de Fabrice del Dongo, imprimait à son récit, à son écriture même, un rythme allègre digne de La Chartreuse de Parme. S'était-il pour autant converti à Stendhal ? Méfions-nous de Giono, de sa compléxité, des ses ruses. Dans le Cycle du Hussard comme, partiellement, dans les Chroniques, si Stendhal est souvent lisible en filigrane, ce n'est pas d'imitation qu'il s'agit, mais de pure création : une création qui se renouvelle à la source de la lecture, en un dialogue idéal tissé d'affinités et de différences.
- Epuisé