Piero d’Ostra. Réécrire Brassens ?
- Chants Sons
On présente ici presque 50 traductions inédites en italien de chansons de Brassens, réalisées par l’écrivain Piero d’Ostra. C’est l’occasion de revenir sur les originaux, leur portée, leur structure, leur solide légèreté, et de s’interroger sur les compétences que met en œuvre Piero d’Ostra pour les traduire. De La mauvaise herbe aux Passantes, du Pornographe au Vieux Léon, on examine à la loupe les nuances à rendre, l’impossible à traduire, la gageure remportée. Piero d’Ostra, en marchant dans les pas de Brassens, crée aussi une œuvre propre. En étudiant son jeu de fidélités et d’écarts, on fait indirectement un manuel sur l’adaptation de chanson. Exercice redoutable car la musique impose ses contraintes, la rime sa dictature, la prosodie sa tyrannie. Forcément souple parce qu’elle se glisse dans une forme imposée, la traduction de chanson est humble et pleine d’audace. Ce véritable chansonnier est donc également un essai sur l’adaptation, ses motifs, ses risques, ses bravades. C’est inévitablement aussi un essai sur Brassens, et sans aucun doute un passeport vers l’œuvre littéraire de son traducteur.
Le livre s’accompagne d’un CD de dix chansons. L’auteure chante les traductions de Piero d’Ostra et propose une réécriture également musicale, grâce au talent de Cyril Achard, guitariste de jazz qui a forgé des accompagnements révolutionnaires. Brassens en italien et en jazz ? Il en ressort un ouvrage de recherche-création novateur et tourné vers un large public.
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