Plasticité du vide

Espace scénique, espace poétique…
Auteur(s): 
Yannick Butel et Louis Dieuzayde, dir.
Date de parution: 
2014 trimestre 4
Résumé: 

Le vide comme douleur comme le fait entendre Fernando Pessoa. Le vide comme forces et disponibilités absolues comme l’évoque Claude Régy. Le vide évidé comme le travaille Beckett dans la langue. L’espace vide qu’a légué Peter Brook…
Le vide comme sentier qui conduit vers les profondeurs et l’essentiel. Ce qui s’oppose au plein, peut-être à la saturation, à l’ornemental, à l’artificiel. Le vide comme jugement critique ou quand la satisfaction n’est pas au rendez-vous. Le vide comme nécessité intérieure, pour l’acteur, de s’abstraire, de se retirer, de se préparer… Faire le vide.
Le vide comme dispositif où un « théâtre sans drame ». Le vide comme mise à l’épreuve de l’activité rétinienne invitée à dépasser la surface.
Parler du vide, peut-être le confondre avec le rien, le néant, l’invisible, l’infini… c’est s’intéresser à un processus complexe où l’apparition, la vision, la présence, le sensible… prennent le relai des formes plus matérielles et plus corporelles… C’est envisager un protocole d’apparition et de disparition , un mouvement de l’un à l’autre.
L’intérêt de consacrer un nouveau numéro d’Incertains Regards au vide pourrait être de s’approprier cette figuration du vide et les différentes manifestations qui permettraient de parler de sa plasticité : sa forme, son architecture, sa couleur, sa sonorité, sa géométrie, son lien à la pensée… tant du côté des œuvres que du côté de la réception de celles-ci.

ISBN: 
9782853999632
Nombre de pages: 
120
15,00 €