La qualification

On définira la qualification comme mise en relation d’une qualité – d’une propriété – et d’un support, l’élément qualifié. Le terme de qualification pourra désigner aussi bien l’une des opérations constitutives de l’énoncé – et notamment l’une des étapes nécessaires à la représentation d’un événement – que le cas particulier des énoncés ou fragments d’énoncés dont la fonction centrale est de qualifier. Par ailleurs le terme de qualification s’applique aussi bien à la mise en relation une fois opérée qu’à l’opération de mise en relation. Dans le premier cas, sur support nominal, on a affaire aux qualifications intégrées au GN, ou épithétiques, qui ont pour fonction de délimiter le noyau nominal en le caractérisant (Ch. Touratier). On s’interrogera sur le paradigme des épithètes, et sur la légitimité d’une distinction entre fonction déterminative et fonction restrictive. Dans le deuxième cas, la qualification est soit prédiquée, soit co-prédiquée. La qualification prédiquée donnera lieu à plusieurs cas de figure selon que le prédicat trouve un support implicite ou explicite, et selon le statut verbal ou non-verbal du prédicat ; dans ce dernier cas de figure, c’est le caractère non-verbal du prédicat-attribut qui suscite la copule.