La comédie en mouvement

Cet ouvrage interroge les modèles comiques majeurs qui ont inspiré le théâtre du XXe siècle, en croisant les problématiques de l’histoire de la comédie et de la réécriture. En amont, il traite des modèles canoniques antiques (Aristophane, Plaute) et classiques (Molière), mais ne se limite pas à eux car il souhaite rendre compte de la diversité des formes comiques théâtrales à travers les âges et réécrites au XXe siècle (du modèle baroque de la comedy élisabéthaine à la comedia du Siècle d’Or espagnol), en questionnant précisément les limites de la définition de la comédie, ses frontières avec le drame au XVIIIe siècle (de Marivaux à John Gay), jusqu’aux formes plus mêlées du comique moderne (Jarry et Tchekhov). Genre polymorphe d’une immense richesse, la comédie échappe dès les origines à la codification stricte à laquelle est soumise la tragédie, et ses modalités ont ainsi plus aisément varié au fil des siècles et des esthétiques. En aval, sont mises au jour deux grandes constantes dans les mécanismes de réécriture de la comédie : l’infléchissement de la tonalité comique et la métathéâtralité. A côté de l’étude des « classiques » de la scène du XXe siècle (Brecht, Montherlant, Anouilh, Césaire, Koltès), plus de la moitié de l’ouvrage porte sur le théâtre de l’extrême contemporain (les années 1990-2000) ; l’ensemble se révèle donc particulièrement novateur en proposant des analyses de pièces peu explorées jusqu’ici par la critique.