L'ONU, la France et les décolonisations tardives
- Droit d'Outre-mer
2 décembre 1986 : la Nouvelle-Calédonie est réinscrite sur la liste de l’ONU comme territoire à décoloniser.
17 mai 2013 : la Polynésie française est réinscrite à son tour.
Deux leaders nationalistes ont combattu pour obtenir ce résultat depuis la fin des années soixante-dix : Jean-Marie Tjibaou et Oscar Temaru.
« Une perte de temps ! Une bêtise ! » pour certains.
« Une manne providentielle ! » pour d’autres…
C’est en ces termes que se pose en Polynésie française la question de la réinscription. En Nouvelle-Calédonie, les diverses forces politiques ont fini par saisir l’opportunité qu’offre l’intervention de l’ONU.
« La France n’a jamais su décoloniser ! » a lancé Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer (Nouméa, 23 novembre 2012)… Et pourtant, la France qui collabore avec l’ONU pour le dossier calédonien a tenté de s’opposer avec vigueur à la réinscription de la Polynésie française, la France socialiste retrouvant parfois les accents de Bernard Pons des années quatre-vingt.
L’ONU, la France : deux conceptions différentes de la décolonisation, une Charte et une Constitution inconciliables sur certains points.
C’est l’objet de ce livre : comparer la décolonisation selon le droit français interne et la décolonisation en droit international, en décoder les langages et éclairer des débats qui restent souvent ésotériques, voire médiocres.
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