Éthique, politique et corruption au Royaume-Uni
- Sociétés contemporaines
Deux scandales majeurs ont coup sur coup écorné l’image de probité associée à la mère de toutes les démocraties modernes. Les Britanniques ont découvert avec consternation que leurs parlementaires exploitaient sans vergogne le système de remboursement de notes de frais qui leur était propre. Quelque temps plus tard, ils ont appris que des journalistes du News of the World – le plus gros tirage de la presse britannique – pirataient les boîtes vocales de milliers de personnalités. La foi du public dans l’honnêteté de ses représentants au Parlement et dans l’éthique professionnelle de ses journalistes, qui n’était déjà pas très affirmée, venait, une fois de plus, d’être mise à mal. Pas plus que les autres États occidentaux, le Royaume-Uni n’est épargné par la corruption. Celle-ci n’est en fait qu’une composante marginale d’un phénomène plus large, baptisé sleaze qui, depuis l’affaire Profumo (1963), englobe les frasques sexuelles de personnalités en vue, notamment du monde politique et sportif, les tractations financières opaques, le versement de pots-de-vin à des fins politiques ou commerciales. C’est aux différentes manifestations – y compris écossaises et nord-irlandaises – de ce phénomène, dont l’amplification alimente l’apathie électorale et le populisme, qu’est consacré cet ouvrage.
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