L’esprit de parodie dans l’aire romane
- Cahiers d'études romanes
Il n’y a pas que l’humour anglo-saxon qui fait sourire : les pays de langue romane savent faire preuve d’une mise à distance amusée eux aussi, et elle passe souvent par la parodie : la réécriture, réinvention, réinterprétation comiques permettent de porter la satire ou la dérision. Du XVIe siècle à l’époque actuelle, la littérature et la poésie, mais aussi le dessin, la chanson, le jeu vidéo manifestent l’esprit de parodie, en Italie, en Espagne, en Amérique latine. Du Cervantès parodique aux parodies de D’Annunzio, de l’Arioste à Casanova, des parodies des personnages de Manzoni aux chevaliers potaches de Calvino, des palimpsestes parodiques de Benni aux jeunes poètes chiliens parodiant Neruda, la littérature est facétieuse quand elle parodie la littérature. Mais les autres arts ne sont pas en reste : du dessin caricatural au XVIIIe siècle à Venise jusqu’aux parodies que Disney Italia faisait des grands classiques littéraires, on retrouve le même esprit de second degré. Et que dire d’un videogame reprenant la Divine Comédie, d’un vrai-faux reportage télévisuel sur une finale de foot inventée, d’une chanson qui parodie le mythe ?
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